La saison du chêne battant son plein, nous allons parler de ce dernier plutôt qu’un autre, mais le Noisetier, le Charme, le Pin noir, le Tilleul, certaines espèces de Ciste, etc., peuvent aussi être utilisés en arbre truffier.
Rappelons qu’une truffe est un champignon qui pousse sous la terre, et vit en harmonie avec les racines d’un arbre.
Les truffes poussent naturellement, mais celles-ci sont parfois dures à trouver !
Pour faire pousser un arbre truffier en partant d’une graine, il faut s’armer de patience, et surtout de technique. Celle-ci va consister à reproduire ce que la nature fait depuis toujours, mais en optimisant et accélérant le processus. Certaines pépinières sont très qualifiées dans ce domaine et le plus souvent, elles vendent des plants en conteneurs de 2 ans d’âge dont la qualité de la mycorhization est certifiée par un organisme agréé, tel que l’INRA.
Il existe plusieurs sortes de truffes, les plus connues sont : la truffe noire du Périgord, appelée en latin Tuber melanosporum ; la truffe de Bourgogne appelée en latin Tuber uncinatum, ou la truffe blanche d’hiver appelée Tuber magnatum.
Dans la liste des chênes réputés « truffiers », nous trouvons le Quercus pubescent, le Quercus robur (Chêne pédonculé), le Quercus petraea (Chêne sessile) ou le Quercus ilex (Chêne vert).
On dit d’eux qu’ils sont truffiers, car ils sont les plus compatibles avec l’ensemencement des différents types de truffes, et des différents sols.
Pour expliquer brièvement le phénomène, retenons que quelle que soit l’espèce choisie, la technique est la même : c’est une mycorhization assistée. Le champignon nourrit l’arbre et l’arbre nourrit le champignon. Le résultat de cette association s’appelle la mycorhize, d’où le nom de la technique !
Il faudra tout d’abord faire germer votre graine dans un terreau stérilisé pour éviter les risques de contamination avec d’autres champignons.
Puis, vous transplanterez vos germes dans une préparation à base de produits naturels et de spores de truffes, qui va permettre de coloniser les racines petit à petit pour créer la mycorhize.
C’est de là que votre plant pourra être qualifié d’arbre truffier.
Avant la plantation, il sera nécessaire d’évaluer les qualités truffières de votre sol ainsi que les conditions climatiques de votre région. Votre sol doit être calcaire avec un pH à 7, bien aéré, drainant, avoir une bonne activité biologique...
Autre facteur de réussite important : maîtriser l’arrosage !